Jour 42 – Izmir
Izmir sera vraiment pour nous une pause dans le voyage. Un instant de détente, de repos, de rencontres. Comme la veille, nous mettrons du temps à partir de l’appartement, n’ayant vraiment rien prévu au programme. Nous avions notre rendez-vous à 19h30 pour rencontrer les cyclistes d’Izmir, mais avant cela, notre agenda était vide. Alors nous prenons notre temps. Pour déjeuner. Pour nous laver. Pour faire notre lessive. Pour regarder un peu les nouvelles. Toujours aucun bruit dans l’appartement. Notre hôte est rentré tard de la soirée du référendum. Nous ne l’avions pas vu en nous couchant et nous ne l’avons pas entendu rentrer. Il faut dire que nous dormons vraiment bien depuis quelques jours.
11h00 arrivait à grands pas. Nous fermons la porte derrière nous pour nous diriger vers le métro. Nous ne ferons pas deux fois la même erreur de vouloir tout faire à pieds. La rame est presque vide contrairement à la veille au soir où nous pouvions à peine tenir dedans. Nous retournons sur la grande place à côté du Bazar d’Izmir. La semaine a repris, la foule de la veille a aussi disparu, laissant quelques personnes déambuler tranquillement. Nous avec. Nous avions repéré le musée sur une carte. Nous ferons un grand détour, monterons sur une colline, la descendrons après avoir pris quelques clichés, pour enfin trouver le musée archéologique qui était juste à la sortie du métro. Quelques marches, puis nous entrons. Là, nous tomberons sur deux Français dans la première salle, avant que deux autres n’arrivent après nous. A croire que seuls les Français visitent ce musée ce matin-là. Deux étages, trois grandes pièces, des œuvres datant principalement du 6ème siècle avant J.C jusqu’au 2ème siècle. Au premier, des statues magnifiques représentant hommes, femmes ou prêtres de l’époque. Une précision dans le détail des vêtements et des visages qui laissent sans voix quant au talent des artistes. Au deuxième, la poterie et le verre. On pourra y observer la finesse avec laquelle les poteries étaient décorés et rester bouche bée devant le travail accompli sur certaines pièces. Puis une petite pièce termine la visite en nous exposant le travail des orfèvres de l’époque sur l’or et l’argent, avec une collection de pièces variées assez impressionnantes elles-aussi. En voyons les dates et le si grand nombre de pièces frappées, on se demande comment les gens de l’époque pouvait s’y retrouver sur quelle était la bonne monnaie en circulation à utiliser.
Nous quittons le musée pour déambuler à nouveau dans le Bazar. Au détour de quelques vitrines, nous prenons ici un peu de nourriture, et là d’autres pour composer notre repas. Nous nous posons sur un banc pour réfléchir au reste de la journée. Le cinéma semble une bonne option compte tenu du mauvais temps qui arrive. Cela sera donc Fast & Furious 8 en VO sous-titré en Turc une bonne heure plus tard. Nous avons choisi délibérément ce film qui allait avoir le moins de dialogues compliqués en Anglais pour les comprendre. Et surtout pour poser notre cerveau sur le côté. Le film était parfait pour ça. Kiki sait maintenant pourquoi il n’a vu que le premier opus. Tout a bien changé, et la surenchère dans l’irréaliste était de mise. [SPOIL] Par contre, le film commence bien par une course de voitures pour se terminer par un repas de famille. A croire que cela reste leur fil rouge. On aimera certains passages absurdes bien entendu, comme celui où The Rock détourne de sa cible à mains nus un missile sur la banquise ; ou encore l’explosion d’un sous-marin nucléaire qui ne provoque aucun dégât sur les voitures qui sont à 10 mètres de l’épicentre ; ou bien la course poursuite d’une limousine par une centaine de voitures autonomes en plein NY. [/SPOIL] Non, vraiment, c’est le genre de film qui ne nécessite pas de suivre les dialogues, juste de regarder les grosses explosions et les grosses bagarres.
L’heure tourne, et nous remontons alors vers le Nord du centre-ville pour trouver le café où doit se dérouler notre rencontre. Nous sommes un peu en avance, et nous sommes seuls à une table. Le temps de commander une boisson et une part de brownie au chocolat, Mustafa et sa femme Nicole arrivent. Rapide présentation, nous commençons à parler. En Français. Cela nous fait bizarre qu’on nous demande de parler notre langue plutôt qu’en Anglais, mais cela ne pose pas de problème. Nous leur parlons de notre route et nos visites autour d’Izmir, ils nous parlent de leur travail et famille. Une bonne heure passe, et la salle se remplit petit à petit. Nous serons une bonne vingtaine au final. Dans la salle, car nous verrons après coup que Mustafa a retransmis en direct sur Facebook notre échange, et que la vidéo a été vu plus de 1400 fois. Nous ne réaliserons pas tout de suite, mais cela nous est assez étrange de nous savoir suivi par autant de monde. Notre première fois. Kiki avait préparé un petit PowerPoint pour l’occasion à la demande de Mustafa pour nous présenter, nous, nos motivations dans ce voyage, mais aussi le parcours que nous allions réaliser. Nous parlerons la plupart du temps en Français, parfois en Anglais, pendant que Nicole traduisait en Turc pour les personnes présentes.
C’était vraiment intéressant de pouvoir échanger pendant plusieurs heures avec toutes les personnes présentes, car nous nous rendons compte que les questions que nous avons eues, étaient les mêmes que nous avions pu nous poser avant le départ. Quel est votre matériel ? Quel est votre budget ? Où dormez-vous ? Quelle est votre relation avec les chiens ? N’avez-vous pas peur ? Comment décidez-vous de votre trajet ? N’est-ce pas difficile pour une femme ? Pourquoi choisir le vélo comme moyen de transport ? Est-ce que vous faites tout en vélo ? Est-ce que vous travaillez ? Vous entendez-vous bien ? N’avez-vous pas des disputes ? Pensez-vous pouvoir rouler avec d’autres cyclotouristes si vous en croisez ? Nous n’avons pas encore un assez grand recul pour répondre parfaitement aux questions, l’aurons-nous seulement un jour, mais nous donnons nos impressions et nos « conseils » après notre premier mois de vadrouille. Nous leur expliquons aussi nos petites erreurs de débutant, comme le choix des hôtels. Dans l’assemblée, un jeune couple est présent, Yasemin & Aytac. Eux aussi souhaitent réaliser un tour du monde d’ici un an sur un parcours presque similaire au nôtre. Alors ils nous posent beaucoup de questions auxquels nous répondons avec joie. Qui sait, peut-être dans un an nous rejoindront-ils au Cambodge pour continuer avec nous. Nous discuterons longuement avec eux après la fin et ils nous accompagneront jusqu’au métro. Ils ont déjà leurs vélos et équipements presque au complet car ils voyagent régulièrement en vélo quand ils le peuvent. Nous échangeons nos Facebook et ils nous montrent leurs photos de voyage.
Mustafa coupe son téléphone. Clap de fin sur la transmission en direct. Nous prenons alors une photo de groupe. Instant émotions. Tous veulent prendre une photo avec nous. Et nous de même. De très belles rencontres que nous avons pu faire ce soir. Autant de cyclistes avec qui nous avons pu partager, cela ne laisse pas indifférent. Mustafa nous parle d’une rencontre qui aura lieu dans un mois en Géorgie. Une centaine de cyclistes d’Izmir vont faire le voyage pour le jumelage de la ville avec la capitale géorgienne. Une grande célébration est prévue sur trois jours. Il nous demande si nous y serons. Nous devions initialement rentrer en Azerbaïdjan pour le 16 mai, mais voilà la beauté du voyage, rien n’est fixe, et nous acceptons avec joie de se retrouver sur place dans un mois. Nous ne voulons pas rater une telle rencontre entre les cyclistes de deux pays. La pluie s’était invitée depuis une bonne heure. Nous l’entendions frapper sur le toit de la salle. Nous ne sommes plus qu’une dizaine avec les gérants de l’établissement à discuter et boire un dernier thé. Des personnes adorables. Une dernière poignée de main et embrassade, et nous voilà sous une petite pluie fine.
Yasemin & Aytac nous accompagne au métro. Nous en profitons pour continuer à discuter avec eux. Là, sur le quai de la gare, moment de fin de soirée. Deux jeunes turcs se rapprochent de nous. L’un est passablement éméché et commencent à nous parler en Anglais. Nous lui dirons plusieurs fois que nous sommes Français, de Nice, et que nous adorons Ahmed Gaya. Son chanteur préféré. Ca aussi il l’a bien crié plusieurs fois, et même chanté. Il était bien jovial et il mettait un peu d’ambiance. Il nous apprend que ce chanteur est mort et enterré à Paris, que son rêve est d’aller voir sa tombe et qu’il est tout pour lui. Nous lui disons au revoir alors que le métro arrive, puis nous ferons de même avec Yasemin & Aytac au moment du changement de rame. Il est minuit passé, nos ventres gargouillent. Nous n’avons mangé qu’un brownie pour deux en début de soirée, emportés par les discussions. Nous sauterons le repas pour aller nous coucher directement. Le réveil sonnera quelques heures plus tard.
Jour 43 – Izmir à Denizli
6h45. Le téléphone nous réveille. Nous ne sommes pas les seuls debout. Notre hôte est dans le salon avec des amies à elle en fin de soirée. Nous prendrons un bon petit-déjeuner, bouclerons nos affaires, puis juste avant de partir, nous réalisons la photo de Kiki & Kikinette. C’est que nous n’avions pas vu Ilkay depuis deux jours, et n’avions pas pu le faire. Après un au-revoir et des nombreux remerciements pour son bon accueil, nous quittons Ilkay avec nos vélos pour retourner au centre-ville. Une bonne demi-heure plus tard, avec nos billets en main, on nous annonce que le bus doit se prendre à la gare routière qui se trouve juste à côté de là où nous dormions. Mais le vendeur nous dit d’attendre ici, un minibus nous y emmènera. Kiki démonte les roues avant, puis nous embarquons. Au dépôt, nous attendrons une autre bonne heure pour prendre le bus qui nous amènera à Denizli. A l’intérieur, grand confort. Au lieu de rangées de quatre sièges, seulement trois pour plus de confort. Un petit écran avec des films à regarder (en turc mais nous aimons les images donc ça va). Des collations et une prise électrique. Le grand luxe. Nous nous reposerons encore un peu pendant ce voyage.
Le reste de la journée fut encore plus de bus. Oui car nous n’avions pas bien compris le principe, nous nous sommes dit qu’il pouvait être intéressant d’en faire encore un peu. Après une bonne douche, nous décidons d’aller voir le téléphérique de Denizli. C’était une des attractions qui permettait d’avoir une vue panoramique sur toute la vallée. Manque de pot, ce n’était pas possible d’y aller à pieds. Il se trouvait à plus de 8km de là. On nous renseigne rapidement en nous disant de prendre le bus T. Nous attendons à un arrêt pendant une bonne dizaine de minutes, rien. Kiki aperçoit à l’angle que certaines personnes prenaient un bus là. Nous y allons à notre tour pendant une bonne dizaine de minute. Toujours rien. En désespoir de cause, nous oublions le téléphérique pour aller visiter le centre-ville, quand au bout de cent mètres, nous voyons un bus avec l’inscription 22T. Nous courrons en sens inverse pour le rattraper. Nous comprenons maintenant que ce que la personne a essayé de nous dire au point d’information était le chiffre 22. Nous avons du en voir passer un ou deux devant nous avant celui-là. Qu’importe, nous montons dedans. Nous voilà pendant presque une heure sur ses sièges confortables à traverser la ville, nous arrêter un peu partout, et enfin, nous arrivons dans un grand parc où se trouve le fameux téléphérique.
Personne. Du moins, nous serons très seul en haut de la montagne, a plus de 1400 mètres, surplombant toute la vallée. Nous aurions pu nous croire au ski en empruntant les œufs. Mais pas de neige et pas de daube au sanglier une fois en haut. Juste un incroyable panorama sur la ville et la vallée. Par beau temps, nous aurions certainement pu admirer Pamukkale et ses environs. Mais les nuages ont donné une autre dimension à notre regard et nos photos. Nous ne nous attarderons pas trop en haut, le vent bien frais nous pousse à redescendre aussi vite. Il faut dire que si nous étions arrivés plus tôt, nous aurions pu faire une magnifique balade dans la montagne, mais à 18h30, peu de temps avant que le téléphérique ne ferme, nous n’avions que peu d’options. Alors une fois en bas, Kikinette se dit qu’il faut changer et tester un minibus. Une fausse bonne idée. Nous mettrons presque une heure à rentrer, mais nous aurons fait toutes les petites rues de la ville. Nous ne comprendrons pas plus comment fonctionne le système des minibus ici. Comment les gens savent dans quel bus monter ou pas. Mais tout le monde a 2LT sur lui pour payer le bus. Nous déduirons que si le chauffeur fait deux brefs coups de klaxon, il s’adresse aux piétons sur les trottoirs pour les inviter à monter, et si il en fait trois plus long, c’est pour inviter les voitures à démarrer au feu rouge avant que cela ne passe vert. Nous aurions du compter le nombre de fois où notre chauffeur à klaxonné. Cela aurait pu être drôle. Il se retourne vers nous et nous dit que notre arrêt est là. Nous le saluons et rentrons à l’hôtel. Nous profiterons de la petite terrasse avec vue sur la ville pour manger un bout et passer quelques coups de téléphone. Demain, direction Pamukkale !
Jour 44 – Denizli / Pamukkale / Konya
Depuis notre chambre, nous avons une vue parfaite sur l’horizon et les montagnes. De là, nous pouvons apercevoir notre destination du jour avec ses montagnes blanches. Un petit-déjeuner gourmand et local nous attend en bas. Nous nous régalerons avec joie avant de laisser toutes nos affaires dans le lobby et prendre notre bus. Un minibus plus tard, ou vingt bonnes minutes, le conducteur nous indique que notre destination est juste en haut de la rue. Là, un homme nous alpague pour essayer de nous vendre un vol en montgolfière pour la Cappadoce. 80€ chacun au lieu de 150. Nous le laissons là, y pensons un instant, puis nous disons que si sur place nous trouvons un prix aussi cassé, nous pourrions bien nous laisser tenter. Kikinette n’est pas très partante pour se lever à 4h du matin, mais voir un lever de soleil peut bien nous faire perdre quelques heures de sommeil. Nous verrons ça dans une semaine.
Billets en main, on nous indique que nous devons enlever nos chaussures pour monter la partie blanche de la montagne. Il est 9h45, l’air est frais, le sol aussi. Nous pensions à la base naïvement qu’il s’agissait de neige, avant que nos pieds nous disent le contraire. La roche est lisse et froide à cette heure-ci. L’eau s’écoule tout doucement dans une rigole. Nous y trempons un pied. Elle est bien fraiche. Notre ascension continue, et nous pouvons alors admirer de nombreux bassins vides. Nous ne comprenons pas sur le coup. Sur toutes les photos que nous avions pu voir, il y avait de l’eau partout. Nous comprendrons que les bassins semblent se remplir progressivement, et que nous sommes arrivés bien trop tôt pour les voir tous d’un bleu limpide. En haut, deux bassins sont déjà remplis. De la vapeur s’échappe. Nous trempons les pieds à nouveau. Une source d’eau chaude. Quel bienfait après avoir marché une bonne dizaine de minutes sur de la roche bien fraiche.
Chaussures enfilées, le début d’une très longue et majestueuse visite s’entame. Prévoyez cinq à six bonnes heures si vous voulez faire l’ensemble du site, et votre pique-nique pour le midi afin de ne pas débourser des sommes astronomiques dans les quelques restaurants du site. Le site lui est gigantesque. Les fouilles entreprises ici ont permis de mettre à jour un patrimoine considérable. Les fragments de Hiérapolis vous laisseront rêveur comme nous avons pu l’être aujourd’hui. Vous avez la possibilité de suivre un grand chemin pavé vers les pièces maitresses du site, ou comme nous, d’emprunter les petits chemins de terre et vous balader à travers les ruines, les pierres et la nature environnante. Une nature luxuriante et verdoyante. Un calme plat. Un soleil magnifique. Parfois vous penserez être au mauvais endroit, mais longez la clôture et vous pourrez faire le grand tour.
Il y a le Théâtre tout d’abord, un chef d’œuvre d’architecture magnifiquement restauré. Ses hauts gradins surplombent une scène et son arrière-plan de pierre à la façon d’une façade de temple. Nous nous asseyons toujours dans les Théâtres que nous visitons et prenons le temps de les regarder, de contempler la vue magnifique que les personnes pouvaient avoir à l’époque. En toile de fond aujourd’hui, un relief de montagnes enneigées. Superbe. Puis il y a le Martyrium of St Philippus. Un édifice colossal aux proportions dantesque. Les restes de ses colonnades principales vous placent au centre d’un cercle parfait. Derrière, se trouvent dans un carré parfait de plus petites pièces carrées, au nombre de huit par côté. Un petit vol de drone nous donnera une vue d’ensemble. Nous continuerons à nous perdre sur les hauteurs pour avoir une vue toujours plus plongeante sur tout le site, pour nous arrêter en bord de colline pour casser la croute. Nous sortons chips, pain et salami, et nous voilà à manger devant un panorama complet. Nous n’en louperons pas une miette (et n’en laisserons pas non plus) pour un régal des yeux (et du ventre).
La descente nous emmène vers la Nécropole. Là des tumulus géants où étaient enterrés les morts. Là des tombes énormes sur le sol. Là des pierres tombales. Les décorations et la finesse du travail sur tous les éléments nous font nous questionner sur le temps que cela devait leur prendre à l’époque pour les concevoir. Puis nous entrons dans l’ancienne artère principale de la ville. Par la grande porte. Nous marchons sur la rue pavée de l’époque. Les roues devaient être vraiment résistantes compte tenu des écarts entre les pierres. Là aussi, nous restons songeurs devant la qualité du travail de restauration et la beauté du site. Nous terminerons par une visite du musée qui contient quelques pièces remarquables en termes de statues, fresques, tombeaux ou encore poteries de l’époque. L’heure tourne, et nous voilà déjà à redescendre les chutes d’eau. Elles se sont bien remplies en cinq heures de temps. Et la foule aussi. Si il n’y avait presque personne sur l’ensemble du site, tout le monde semblait s’être réuni ici. Une chance pour nous. Une petite baignade rapide des pieds, quelques photos, puis nous voilà à reprendre le minibus.
Nous nous sommes quand même étonné fortement de plusieurs comportements. Il y a déjà deux types de touristes ici. Ceux qui visitent pour sa qualité des œuvres historiques. Ceux qui viennent uniquement pour se baigner. Il faut dire qu’en plein milieu, il y a une « ancienne piscine » payante, avec transat et restaurant hyper cher, où semblait se regrouper une bonne partie du monde. On s’étonne de payer 35LT pour juste se baigner et ne pas profiter d’un site aussi remarquable. Mais ce n’est pas ça qui nous a vraiment étonné. C’est plus les touristes sans gêne. Ceux qui vont monter sur d’anciennes tombes pour prendre des photos, ceux qui vont dans des caveaux et déplacent des pierres pour se prendre en photo, ceux qui n’ont aucun respect pour le patrimoine. Nous nous demandons si ces touristes ont vraiment conscience du mal qu’ils font à de telles pièces historiques. Tout n’est pas acceptable car nous sommes « touristes » et que nous « payons ». Passons.
Il est 15h30. Notre bus était normalement à 20h30. Rapide consultation entre nous pour être d’accord de voir si nous pouvons avancer l’heure. Nous en aurons un une heure plus tard. Le temps de repasser à notre hôtel récupérer nos vélos, nous regardons rapidement pour un logement, puis nous prévenons notre hôte sur place. Le temps de descendre toutes nos affaires dans le bus, nous nous installons confortablement pour un long voyage entre l’Anatolie et la Cappadoce. Six bonnes heures de trajet plus tard nous voilà à Konya. Après deux arrêts, dont un pour manger rapidement, plusieurs boissons servies à bord, et des paysages se couvrant progressivement de noir, la station de bus est là. Il est plus de 23h00, et nous faisons une bonne dizaine de kilomètres pour rejoindre notre hôte Ibrahim. Il nous attendra chez un ami à lui, Yunus, pour passer la nuit. Nous discuterons un tout petit peu, prendrons une photo devant les vélos, puis nous voilà bon pour rejoindre les bras de Morphée.
Data depuis le début
- Kilomètres parcourus : 502,70
- Temps de déplacement : 1j16h00m56s
- Altitude : 4079+ / 3862-
- Calories dépensées par personne : 17126