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Jour 36 – Fadilli à Balikesir

Après une nuit bien silencieuse à l’abri des arbres, le chant des oiseaux fera office de réveil matin. Des dizaines et des dizaines de petits oiseaux qui avaient décidé de venir se loger là, à côté de nous. L’odeur du café réveillera Kikinette en douceur. Il ne faut pas y aller trop fort. Petite toilette rapide, pliage des bagages, nous voilà reparti sur la route. De la matinée, Kiki ne se rappellera que de très peu de choses. Il pédalera plus à l’aveugle, que vraiment à regarder le paysage. Entre maux de tête, courbatures et fatigue. C’est Kikinette qui admira plus la route que nous sillonnons. Entre les collines à nouveau nous voilà, à traverser ou longer les villes et villages. Nous entrons alors dans Mustafakemalpaşa, ville qui aurait dû être l’une de nos étapes. Ravitaillement fait avec quelques pommes et bouteille d’eau, Kikinette se rend compte qu’une vis a sauté sur sa sacoche arrière. Rafistolage fait, nous repartons. De la musique s’élevait d’un peu plus loin. Nous rigolons en nous disant qu’un mardi matin il pouvait y avoir une fête foraine. Non. Pas de fête. Mais un meeting à nouveau. Nous nous disons qu’ils nous suivent, ce n’est pas possible autrement. Sur la place centrale, un énorme bus, de la musique, et des centaines et centaines de personnes rassemblées là, agitant des drapeaux turcs. Un policier nous accoste pour nous dire de faire demi-tour pour passer par une autre rue. Tout le centre-ville sera bouché avec ce rassemblement. Nous croiserons un peu plus loin, nous le pensons à la vue du convoi militaire qui l’entourait, celui qui devait être l’orateur principal. Il était à la terrasse d’un café tranquillement, bloquant la circulation sur plus d’un kilomètre. Nous laissons la ville derrière nous pour rouler.

Décision avait été prise que si Kiki n’allait pas mieux, nous prendrions une chambre d’hôtel pour pouvoir se reposer, au lieu de partir camper à nouveau. La pause déjeuner arrive, Susurluk aussi. Une ville à mi-chemin de notre étape. Le ventre de Kiki ne pouvant plus tenir, nous nous arrêtons au premier restaurant. Il s’agira après coup du restaurant le plus cher de la ville (60LT pour deux), mais les plats étaient bien bons et copieux, cela compense. Là, Kiki allume son téléphone pour voir qu’une personne de wharmshowers venait de lui envoyer un message pour l’accueillir à Balikesir. Nous lui envoyons alors un message, et rendez-vous est pris avec la femme de ce dernier en plein cœur de ville quelques heures plus tard. Médicaments pris, Kiki sera anesthésié pour quelques heures, et roulera plus rapidement que jamais sur une route plate sillonnant la vallée. La fin du parcours sera faite de longues montées suivies de rapides descentes, avant d’enfin voir l’entrée de Balikesir. Pendant ce même temps, nous nous ferons courser par une meute de chien de berger dans un faux plat montant. Nous accélérons. Ils nous suivent et aboient sans cesse, alternant route et fossé, de peur des voitures. Ils nous lâcheront au bout de 500 mètres, nous faisant accélérer le rythme cardiaque comme il se doit. La ville est devant nous, le trafic routier aussi. La gare routière est là, nous nous y posons pour attendre notre hôte. Un Burger King nous fait face. Nous craquons pour un petit Sunday.

Zekine arrive. Elle est professeure de sport à l’Université de Balikesir. Son mari Bayhan, médecin urgentiste, que nous avions contacté ne pourra pas être là. Il est de garde pour la nuit à l’hôpital. Nous la suivons en vélo jusqu’à son appartement qui se trouvent à quelques kilomètres du centre. Vélos et bagages posés, elle nous invite à nous reposer le temps qu’elle aille faire quelques courses et qu’elle prépare le diner. Kiki s’endormira comme une masse, se réveillant vers 20h00. Kikinette en profitera pour faire ses photos. Nous passerons une charmante soirée en sa compagnie, autour d’un repas gargantuesque qui fit du bien à nos estomacs. Leur préparation de la viande est assez spéciale, mais si excellente, qu’avec quelques pâtes, le mariage des deux était parfait. Nous buvons un peu de vin local, et nous discutons de tout et rien en Anglais. Un peu de politique par rapport à tous ces meetings que nous avons passé, un peu société en souhaitant comprendre les différences de cultures au sein du pays. Elle nous apprendra qu’ici et sur toute la côte, la culture est plus ouverte et tolérante envers certains aspects car très touristiques (alcool, vêtements des femmes, etc.). Dans le cœur même du pays, les choses sont différentes nous dit-elle. Nous ferons attention. Puis elle nous apprend que depuis un an maintenant, elle n’a pas pu prendre de vacances, car toutes les vacances ont été annulées par le gouvernement. Nous nous étonnons, mais oui, cela semble être une réalité que nous n’avons pas entendu parlé chez nous. Nous discutons encore, et Zekine nous apprend qu’elle a passé plusieurs années en Finlande. La vie était différente nous dit-elle. Des personnes asociales nous dit-elle. Les jeunes ne veulent pas fraterniser. Seuls les âgés semblent enclin à discuter avec tout le monde. Les hivers sont longs aussi, très peu de soleil. Il est difficile de partir au travail et rentrer à la maison dans le noir. Heureusement, pendant les deux mois d’été, il fait tout le temps jour à l’inverse. Une ou deux heures de nuit. Le reste du temps, du soleil, qui pousse à ne pas trop vouloir dormir. Mais c’était une belle expérience pour elle. La soirée se termine sur quelques gâteaux et du thé, avant que nous partions nous coucher. Nous dormirons sans nous faire prier ce soir-là. 

Jour 37 – Balikesir à Soma

Il y a des jours où tout semble trop beau, et pourtant, tout est réel là-dedans. En une journée, nous avons eu l’accueil le plus remarquable qu’il soit. Du lever au coucher. Les gens sont extraordinaires, et c’est pour cela que nous voyageons. Les petits tracas et la maladie s’envolent très rapidement quand on se sent si bien entouré.

Une bonne nuit de sommeil. Cela vous requinque n’importe qui. Et un petit-déjeuner traditionnel turc cela vous donne les forces nécessaires pour affronter n’importe quelle journée. Zekine nous avait préparé une table bien garnie. Deux types de fromages. Des olives vertes et noires. Des tomates et poivrons. Du pain et des roulés à la patate. Des œufs et de la confiture maison à la fraise. Café et thé. Fruits et yaourts. De quoi mettre quelques kilos de plus sur le vélo de bon matin. Un vrai régal. Mais il est déjà l’heure de dire au revoir à Zekine et la remercier mille fois pour son merveilleux accueil. Elle nous glisse sur le pas de la porte « vous êtes sûr de ne pas vouloir vous reposer un jour ? ». Certains de nos proches nous auraient dit de nous arrêter un peu pour prendre du repos, mais nous lui disons que nous allons reprendre la route car une autre personne nous attend dans la prochaine ville. Grosse embrassade et voilà que nous lui faisons un au-revoir de la main sur nos vélos. Notre premier hôte en Turquie. 

Une centaine de mètre plus loin, alors que nous roulions, une dame en voiture s’arrête à notre hauteur pour nous parler. Kikinette engage la conversation, puis la voiture redémarre. Nous nous arrêtons pour fixer le bagage défectueux du vélo de Kikinette, et voilà que la voiture a fait demi-tour. La dame nous tend alors deux bananes en nous souhaitant bonne chance. Nous sommes surpris sur le coup, la remercions chaleureusement, puis nous remontons sur nos vélos. Jamais nous n’avions vu ça. Des gens dans la rue qui vous offrent comme ça de la nourriture. La nature humaine est bien belle. La première partie de la route elle par contre, l’était un peu moins. Monte. Monte encore. Allez monte encore plus haut. Le tout avec un petit vent frais pour nous taper dessus et nous rappeler qu’aujourd’hui nous n’allions pas voir le soleil de la journée. Qu’importe, nous souffrons un peu, mais c’est pour la bonne cause. Alors que nos ventres commencent à crier famine, aucune ville en vue, aucun supermarché pour faire quelques courses. Pas grave. Une station-service en haut d’une grande montée fera l’affaire. Un paquet de chips, deux boissons et des gâteaux au chocolat plus tard, nous nous posons à l’arrêt de bus pour manger tranquillement ce divin repas (en plus du pain et des œufs que Zekine nous avait glissé dans nos sacs avant de partir). Là, alors que nous avions fini, un militaire s’approche et commence à nous parler. Lui en Turc, Kiki en Anglais. Les deux se comprennent. Normal, les deux parlent football. Improbable mais possible. Il nous parle de l’attentat de la veille contre le Borussia Dortmund avant le match contre Monaco. Nous voilà à le quitter lui aussi après lui avoir serrer la main pour notre destination du jour, Soma. La fin du parcours sera beaucoup plus simple pour nous.

Notre hôte nous avait donné l’adresse d’une pharmacie. Nous ne savions pas alors qu’il s’agissait de celle de son mari à ce moment-là. Nous nous présentons, et là son mari vient nous voir. Il savait que nous avions besoin d’un réparateur pour nos vélos. Il nous explique comment nous y rendre. Nous le remercions et partons en vélo. On tombera dessus plus par chance qu’autre chose, vu que Kiki n’avait pas su suivre les instructions, se trompant d’une rue. Pleins de vélos sont alignés dans la rue devant un bar. Puis à droite, un petit magasin en apparence, avec six personnes assises à boire le thé. Nous posons nos vélos, et les voilà à tous venir nous voir. Nous leur expliquons nos problèmes (porte-bagages, freins et bagagerie). La conversation s’engage alors. Ils nous demandent d’où nous venons, ce que nous faisons, où nous allons, depuis combien de temps, le nombre de kilomètres. Nous leur expliquons tout ça autour d’un thé qu’ils nous offrent. Tout comme les réparations. Des personnes extraordinaires là aussi. Tous les six autour des vélos à nous aider. Nos pièces n’existant pas, ils nous les créent de toute pièce. La vis est rabotée pour Kikinette. La boucle de serrage sera percée et montée sur le vélo pour Kiki. Nous échangeons nos Facebook, leur montrons notre Page et notre dernière vidéo. Ils nous félicitent pour ce que nous faisons. Là, arrive alors le mari de notre hôte qui était venu voir si tout allait bien. 

Nous disons au-revoir à nos sauveurs du jour et repartons vers la pharmacie. Là, l’une des employées nous demande si tout va bien, puis nous installe des sièges sur le devant de la boutique. Nous voilà assis dans la rue, avec un nouveau thé pour Kikinette. Nous nous imaginons un peu comme des anciens qui scrutent tout ce qui se passent dans la rue. Puis le mari se joint à nous. Nous commençons à discuter un bout, avant qu’il n’eût à s’occuper de clients. Une gentillesse et une ouverture. Nous apprenons ainsi que la banderole que nous voyons depuis notre arrivée avec une petite fille tout souriante n’est pas pour faire la promotion d’une association caritative. Il s’agit en fait et toujours de la communication du parti par rapport au vote de dimanche. Utiliser une telle image semble bien bizarre, sauf si le message derrière est « regardez l’avenir brillant qui s’offre à vous en votant oui ». Cela doit être ça, sinon à quoi bon l’utiliser. Nous ne réfléchirons pas plus sur la question. Bircan arrive en vélo. Le temps qu’elle le pose sur sa béquille, elle nous enlace pour nous faire la bise à chacun de nous. Quel accueil. Son appartement est juste à côté. Nous posons les bagages, et elle nous invite à nous reposer après notre journée. Une douche plus tard, nous sommes requinqués. Bircan de son côté oscille entre la cuisine où elle nous prépare un délicieux repas et son ordinateur où elle prend des cours en ligne.

La cloche sonne. Un ami de Bircan se joindra à nous pour le diner. Urungu. Il est lui aussi membre du club cycliste de Soma. Là, nous découvrons alors une table remplie de mets divers et tous plus succulents les uns que les autres. Dans la plus pure tradition turque, nous aurons le droit de goûter à une multitude de plats locaux préparés par Bircan elle-même pour la majeure partie. Des moules avec du riz. De la viande pimentée à rouler avec de la salade et du citron. Une salade composée. Une assiette de riz, haricot et poulet. Le tout arrosé avec de la bière pour Kikinette et du vin maison pour Kiki. Parfait pour se remettre d’une bonne journée de vélo. Les discussions s’enchainent, Urungu servant d’intermédiaire pour que nous puissions tous nous comprendre entre Anglais et Turc. Avec leur club, ils réalisent chaque week-end des sorties vélos autour de la ville. Ils nous montrent alors les photos de leur dernière escapade du week-end, non loin de là, sur les hauteurs de Bergama. Un paysage idyllique en pleine forêt, dans la montagne, avec des couleurs sublimes. Couleurs que Bircan adore. Elle ne se sépare jamais pendant ses randonnées de ballons de couleurs. Les photos sont juste magnifiques. Et quand ils nous montrent alors des photos de la Cappadoce, les petits ballons prennent un tel effet avec les gros dans le ciel. Il faut dire que Bircan a elle seule inspire une telle joie de vivre, un caractère si exceptionnel, que nous sommes sous le charme. Elle nous montre alors son Facebook, où elle garde des photos de tous les cyclistes qu’elle a pu accueillir. Ils sont nombreux. Et elle se rappelle de tous. Elle s’arrête alors spécialement sur un couple qui était venu une première fois. L’homme avait fait sa demande à Bergama. Un an plus tard, ils étaient revenus pour faire leur mariage au même endroit, et Bircan avait aidé à organiser le mariage sur place. Fantastique. Le monde est vraiment remplie de personnes exceptionnelles. Les discussions continuent encore un peu, avant un dernier verre dans le salon, et se souhaiter alors une bonne nuit.

Jour 38 – Soma à Bergama

Nous n’étions pas au bout de nos surprises. Au petit matin, une douce odeur s’élève de la cuisine. Bircan était déjà aux fourneaux pour nous préparer de petits plats. La table, comme quelques heures auparavant, était à nouveau garnie de nombreux plats traditionnels. Nous nous disons que le petit-déjeuner en Turquie est vraiment très très copieux, et que nos vélos doivent commencer à le sentir. Nous discutons un brin, puis au moment de faire les bagages, Bircan vient vers nous pour nous offrir un cache cou à chacun et un panier repas. Nous n’en revenons pas. Nous sommes émus aux larmes par son geste et par son accueil. Nous la serrons fort dans nos bras pour la remercier de tout. Elle décide alors de nous accompagner en vélo jusqu’à la sortie de la ville. Nos mains s’agitant, nous devons déjà la quitter, mais dans nos têtes, nous espérons fortement un jour revoir toutes ces personnes exceptionnelles qui nous ont donné de leur temps et de leur gentillesse tout au long de notre parcours.

La route fut courte. Nous n’avions qu’une quarantaine de kilomètres à réaliser pour rejoindre Bergama. En une heure et demi, elle était derrière nous. Comme le vent qui nous poussa à rouler une bonne partie du temps à plus de 30km/h sur du bon plat et sur une bonne route. Nous nous sommes étonnés nous-même par la performance, pensant que cela allait être bien plus long. Nous avions rendez-vous à midi, et en partant à 10h30, la marge était réduite. Parfois, même les éléments nous aident dans notre aventure. Mieux vaut ça, qu’un vent en pleine face comme nous avons pu l’avoir en Grèce. Du chemin, nous en retiendrons les champs qui bordaient la route, la montagne imposante sur notre gauche, et le parfait asphalte neuf qui déroule sous nos roues. Et voilà que l’hôpital se dresse devant nous. Cihan nous rejoint en vélo. Il a pris une pause en plein milieu de son service pour nous accompagner jusqu’à son appartement en plein centre-ville à quelques kilomètres de là. Nous discutons rapidement, mais il doit repartir aussi vite travailler. Nous le rejoindrons quelques heures plus tard.

Pas la peine de rester trop longtemps à l’appartement. Le soleil est éclatant, il fait chaud, la ville nous attend. Et surtout son site remarquable de Pergamon. Ce dernier se trouve tout en haut d’une colline surplombant la ville. Nous pouvons l’apercevoir avec nos vélos. Nous commençons à nous diriger vers la route quand nos yeux tombent sur un téléphérique. Non pas que nous n’aimons pas les défis, mais parfois, il faut savoir utiliser les moyens qu’on nous offre. Les vélos embarqués dans les cabines, nous montons rapidement, surplombant la vallée. Une vue époustouflante. Vélos accrochés, nous entamons la visite. Nous resterons subjugués par la beauté du site et son environnement proche. Si une grande partie du site peut paraitre très « vide » ou être « simplement des cailloux posés là », une fois au sommet, la donne change radicalement. Vous entrez dans une Acropole gigantesque qui offre des pièces d’Histoire en bon état. Le peu de monde sur le site nous permettra de profiter librement de tous ses espaces. Nous vagabondons sur les hauteurs, détournons notre regard vers les vallées environnantes et vers un lac en contrebas, puis nous posons au soleil à la fraicheur du vent. Puis nous continuons vers le Théâtre. Des proportions exceptionnelles. 10 000 personnes pouvaient s’y asseoir. A flanc de colline, avec une vue sur l’horizon à couper le souffle, nous nous imaginons un instant spectateur d’un jour. Le temps de faire un tour complet du site et découvrir toutes ses richesses, nous repartons. Kiki sera juste déçu qu’il n’y ait pas plus d’explications autour des différents sites pour pouvoir se mettre davantage dans l’ambiance de l’époque. 

Cihan nous attendait à son appartement. Nous posons nos affaires pour repartir aussi sec. Il est 16h30, et il nous amène dans le cœur de Bergama pour manger un bout. Il n’y a pas d’heure pour manger, même si nous avions mangé quelques heures auparavant le bon panier repas de Bircan. Nous déambulons tranquillement dans les rues, et nous commençons alors à discuter. Cihan est un technicien IRM à l’hôpital. Il nous apprendra que dans son métier, le gouvernement le fait changer de ville assez régulièrement, tous les 3 à 5 ans en fonction des régions turques. Cela ne fait qu’un an qu’il est arrivé à Bergama. Il est lui aussi membre d’un club de cyclisme de la ville, où ils sont une soixantaine à s’entrainer régulièrement. Il nous apprend alors qu’en Turquie les cyclistes sont perçus différemment qu’en Europe. Le vélo est accepté pour les enfants, mais pour les adultes, il n’est pas compris. Ce qui occasionne des problèmes sur la route où les vélos ne sont pas respectés en tant que tel. C’est fort dommage. Nous voilà à table. Cihan nous demande alors si nous avons testé certains plats turcs. Ceux qu’il nous cite nous sont inconnus. Il commande un peu de tout, et de nouveau, voilà un repas fastueux devant nous. Il y aura deux sortes de pizza, une salade composée et de la viande avec du pain et du yaourt. Pour lui, la viande c’est la vie. Kiki ne peut qu’acquiescer à cela. Cihan nous en apprendra énormément sur la culture turque, mais aussi sur la vie au quotidien. Nous le questionnons sur de nombreux sujets auxquels il nous répond dans un très bon Anglais. Nous sommes curieux. Lui aussi sur notre voyage que nous lui décrivons. Il nous donne quelques conseils avant de nous demander si nous connaissons les baklavas. Réponse par la négative de notre part, pour lui, il faut aller tester tout de suite après un premier thé. Il nous amène alors dans une petite boutique et nous commande quelques-unes de ces douceurs et un autre thé. A la première cuillère, nous tombons sous le charme de tout ce sucre délicieux. Au premier regard nous nous comprenons en se disant que dans les prochaines villes, nous en testerons à nouveau. Petite photo souvenir avec la très gentille gérante, et nous voilà sur le chemin du retour. Nous discuterons famille. La sienne se trouve à l’autre bout de la Turquie. La première fois qu’il était venu à Bergama, il avait pris le bus. 18h de trajet. Depuis, il préfère l’avion qui l’emmène auprès des siens en 6h environ. Ici en Turquie, les membres d’une même famille restent souvent tous ensemble sous le même toit une majeure partie de leur vie. Nous demandons si cela ne pose pas de problème parfois. Il nous répond en rigolant que cela peut arriver entre une femme et sa belle-mère. Mais ici, le lien familial est très important.

Il est 19h00, nous voilà dans l’appartement à remettre un peu d’ordre dans nos affaires. Cihan lui se préparera avant d’aller voir le match du Besiktas contre l’OL avec des amis en ville. Nous n’irons pas avec lui, la fatigue nous poussant à rester sur le canapé. Chacun de son côté, nous faisons nos petits travaux du soir et notre rattrapage grâce au WiFi. C’est que nous avions du retard depuis une semaine. 

Data depuis le début  

  • Kilomètres parcourus : 492,91
  • Temps de déplacement : 1j16h39m28s
  • Altitude : 4631+ / 4382-
  • Calories dépensées par personne : 16307
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