Top

Jour 91 / 92 / 93 / 94 – Dubai

Avoir une aventure dans l’aventure. Tout ce que l’on pourrait espérer, sauf quand cette aventure devient plus un chemin de croix qu’autre chose pour Kiki. Il est 9h00 quand l’histoire commence. Plutôt que de longs discours, cela sera un listing d’une longue journée…

Kiki devant laisser Kikinette seule pour quatre jours, direction le distributeur pour lui prendre un peu d’argent. Une fois, deux fois, trois fois. Impossible de retirer de l’argent. Le distributeur semble vide. Un autre à côté nous donnera des billets. Une petite frayeur en pensant que la carte ne passait plus.  Après un petit tour en ville pour trouver un réparateur de drone, Kiki part à la recherche du point de vente de la compagnie aérienne FlyDubai. L’adresse était dans le téléphone, mais une fois sur place, pas de boutique, rien. L’adresse mise sur le site Internet ne semble plus d’actualité. Direction l’aéroport pour tenter quand même sa chance pour trouver un vol le jour même. En chemin, Kiki doit prendre un métro puis un bus. Tout se passe bien pour le métro de Bakou qui est d’une propreté parfaite. Arrivé à la station de bus à la sortie de la ville, voilà qu’un employé de la compagnie de bus vient pour l’aider. N’ayant que 10AZN, le jeune part faire la monnaie pour avoir des billets de 1 pour la machine. Une fois fait, il s’occupe de mettre 2AZN sur sa carte pour payer le bus. Sauf que le billet ne coute que 1,5. Petite discussion « intéressante » pour lui faire comprendre que ce n’est pas le prix. Au bout d’un moment, il acceptera de redonner les 0,5 supplémentaire.

Le bus arrive, une petite course d’une quinzaine de minutes, et voilà Kiki dans le grand hall de l’aéroport de Bakou. Après en avoir fait le tour sans trouver de bureau de la compagnie, il demandera de l’aide. La réponse sera sans appel : non il n’y a pas de possibilité d’acheter de billet ici à l’aéroport, il faut le faire en ville. Qu’à cela ne tienne. Kiki dégaine son téléphone à la recherche d’un WiFi ouvert. Ouf. Il y en a un qui marche. En quelques clics, le billet est dans la poche. Il n’y aura pas de problème pour passer l’embarquement avec. Mais une fois devant le contrôle aux frontières, Kiki compte les jours. Cela fait 11 jours qu’il est en Azerbaïdjan, il lui faut impérativement le papier des autorités que seule Kikinette possède dans ses emails. Il est un peu plus de 13h00, Kikinette n’est pas encore rentrée de sa balade en ville, et elle ne répond pas au téléphone qui doit être coupé. Au bout de quelques recherches, le document est arrivé dans la boite email de Kiki qui peut passer la douane et sortir du pays. Pendant les deux bonnes heures d’attente, Kiki en profitera pour passer quelques coups de fils aux magasins DJI à Dubai. Le service de réparation agréé par la marque ne fait pas cela, elle doit renvoyer tout à l’usine en Chine. Ok. Donc à quoi cela sert d’être un centre de réparation pour eux. Un autre revendeur lui annonce qu’ils font envoyer l’appareil à Abu Dhabi pour le faire réparer et que l’opération peut prendre une à deux semaines. Ok. Impossible de rester aussi longtemps. Les autres ne répondront pas au téléphone.

L’heure d’embarquement approche, quand un guide d’un autre groupe de touristes annonce que la porte a changé. Nous partons tous vers le nouveau lieu, et là nous attendons. Nous attendons. Nous embarquerons à 15h35, 5 minutes avant l’horaire de décollage de base. Nous partirons avec plus d’une demi-heure de retard de l’aéroport de Bakou. Le vol se passera sans problème. Nous survolerons des paysages tous plus désertiques les uns que les autres, avant d’amorcer notre descente vers Dubaï. Là, tout était prévu une fois en bas. Un métro reliant l’aéroport au centre-ville devait déposer Kiki presque en bas de deux magasins. Sauf que l’avion a préféré se poser au Terminal 2, celui qui se complètement à l’opposé, sans être relié au métro de la ville. Qu’importe, il semble qu’il y ait un bus. Au lieu d’attendre patiemment devant, Kiki décide d’aller demander à un taxi combien coûterait la course. Et le voilà entouré d’une dizaine de chauffeurs qui ne semblent pas connaitre ce coin de Dubaï, tous à essayer de comprendre comment y aller. Au bout de dix minutes, Kiki craque puis s’en retourne au bus, pour se voir dire par le chauffeur qu’il faut une carte spéciale. Qu’à cela ne tienne, retour dans l’aéroport pour en acheter une. Et là, le bus commence à démarrer au loin. Incompréhensible. Ni une, ni deux, Kiki enjambe les barrières et commence à taper un sprint tout en remontant la voie des taxis pour taper à la vitre et enfin monter dedans. Petit rire nerveux quand le conducteur s’excuse de ne pas l’avoir attendu.

Il est plus de 20h00, les températures sont toujours très hautes, autour de 34°. Le sprint a mis Kiki a plat, mais il n’aura pas le temps de s’en remettre que l’arrêt de métro est déjà là. Hop, un arrêt plus loin, un changement de métro, et deux autres arrêts, Kiki est dans la bonne direction. La chaleur ambiante a de quoi vous faire transpirer tout votre corps alors même que le soleil n’est plus là depuis bien longtemps. Direction les magasins. Après quelques recherches, le premier est là, mais une fois devant l’entrée, les horaires ont de quoi surprendre « 11h-17h / 22h-01h ». C’est vrai, nous sommes en plein mois du Ramadan… En désespoir de cause, Kiki décide quand même de trouver le deuxième, se disant qu’avec un peu de chance, celui-là sera ouvert. Bingo, il est ouvert, ils ont la pièce de rechange, et ils peuvent le faire en deux jours pour un prix raisonnable. Le drone laissé entre les mains des réparateurs, une autre mission s’engage, trouver l’hostel qui était situé quelque part dans le voisinage. Après un premier tour du pâté de maison, rien. C’est au second, après avoir mangé une bonne pomme, qu’une dame va lui sauver la mise en lui indiquant l’entrée d’un immeuble. Rien ne pouvait indiquer, mais alors rien, qu’il y avait là un hostel. Quatre étages plus haut, il y a bien un lit de libre. Le temps de checker un peu les activités à Dubaï, il est un peu plus de 23h00, le temps de se coucher pour Kiki. Pas pour les autres personnes de la chambre on dirait. L’un pétera et rotera sans gêne un bon moment. Un autre passera ses appels téléphoniques à haute voix. Un autre écoutera de la musique. Tous avaient envie de faire quelque chose, mais pas de dormir où d’aller en dehors de la chambre pour le faire. Le respect avait dû être oublié à l’entrée de la porte. Et cela, pendant toute la nuit…

Réveil matinal, en même temps que le soleil entre dans la chambre. Ils semblent enfin tous paisible. L’idée traversera Kiki de les réveiller à leur tour, mais après une telle nuit, il n’avait qu’une envie, poser ses affaires ailleurs et partir découvrir la ville. Billet en poche pour faire le tour de la ville en bus pour les deux prochains jours, un Ibis est repéré à quelques kilomètres de là. Les affaires dans la chambre, une bonne douche froide pour se décrasser, il est temps de trouver le bus. Un véritable parcours du combattant car rien n’indique où les Big Bus s’arrêtent. Soit vous connaissez précisément le lieu, soit vous avez intérêt à être très chanceux. Pour Kiki, aucun des deux. La réception lui avait indiqué un endroit derrière l’hôtel, mais rien, aucun panneau. Alors direction l’autre sens, là où il avait vu une route où les bus devaient passer. Mais là non plus, après plus de trente minutes d’attente dans un abribus, toujours rien. Alors direction le front de mer à quelques kilomètres où le bus était obligé de passer. Sous plus de 40°, un kilomètre en devient cent, et Kiki comprend rapidement pourquoi il ne voit personne dans les rues. Les gens ne sont pas fous ici pour se promener dans les rues en pleine journée. Il faudra plus d’une heure et demi à Kiki, l’aide d’un chauffeur concurrent, pour enfin trouver le bon arrêt et pouvoir monter dans un Big Bus. Entre tour en bus de jour puis de nuit, tour dans différents bateaux, visite des centres commerciaux, des souks et des musées, la folle escapade pouvait enfin commencer !

Dubaï est un rêve. Un rêve d’hommes sans limite. Un rêve mégalomane. Un rêve impossible. Si l’homme a eu une idée quelque part sur Terre, ici à Dubaï, elle sera réalisée encore plus grande. Tout est démesuré, à la hauteur de la folie qui agite cette ville immense. Mais peut-on vraiment parler d’une seule ville, quand elle-même est divisée en un nombre incalculable de petites villes totalement autonome et se targuant d’être à la pointe dans leur domaine. Ville de l’Internet, ville des médias, ville de la santé, etc. Traverser Dubaï, c’est traverser les cinq continents qui semblent d’être donnés rendez-vous dans cet immense désert aux températures démentielles. Qu’importe ce que vous pouvez rechercher, vous êtes sûr de le retrouver ici à Dubaï. Les marques mondiales s’en sont assurés en faisant pousser leurs magasins comme des champignons dans tous les centres commerciaux que la ville peut cultiver. Dubaï est une excentricité dans l’excentricité. Un homme ici doit regarder chaque jour le Guinness Book, puis chercher quel record il est possible de battre. Plus haut gratte-ciel, plus grand centre commercial, plus haute tour d’habitations, plus grand port artificiel, plus, plus, plus, toujours plus.

Les centres commerciaux, ou mall, sont une attraction en eux-mêmes. Vous pouvez y passer votre journée sans jamais en sortir. Tout est disponible et accessible à l’intérieur. Shopping, restauration, activités. Rien ne manque à l’appel. Et chaque mall semble se livrer une concurrence féroce en tentant d’être toujours plus extravagant et loufoque que les autres. Dans le Mall of the Emirates, vous trouverez la plus grande piste de ski indoor au monde. Oui du ski, à Dubai, dans le désert. La personne ayant eu cette idée lumineuse s’est dit qu’il pouvait être bien de créer un complexe géant devant consommer une énergie folle rien que pour pouvoir skier à l’intérieur d’un Mall. Une petite vitre vous permet de regarder une partie des pistes, et d’y voir affiché une température de 0° à l’intérieur. Pour le prix du billet d’entrée, les skis et les combinaisons vous sont prêtés, car oui, ici, il sera dur d’avoir dans son placard de tels vêtements. Dans le Wafi Mall, l’architecture a été pensée telle que celle-ci ressemble à une ancienne pyramide égyptienne géante. Statues des dieux antiques et colonnades sont présents un peu partout pour vous plonger dans l’époque. Dans le Dubaï Mall, le plus grand au monde, s’y perdre est un jeu d’enfant, heureusement, du personnel d’information se trouve à chaque angle pour vous venir en aide au besoin. Si le shopping n’est pas votre intérêt premier, il sera toujours possible d’aller visiter l’un des plus grands aquariums avec plus de 33000 espèces et de vous approcher au plus près des dauphins ou des requins. Si vous n’êtes pas trop poissons, il y a toujours la possibilité de faire du patin à glace ou de terminer dans les salles d’arcades. Pour la décoration, le Dubaï Mall a été plus soft, avec seulement une cascade d’une vingtaine de mètres de hauteur sur cinquante ou soixante mètres avec des sculptures géantes d’hommes plongeant dedans.

Mais l’attraction phare du Dubaï Mall demeure sa fontaine extérieure. Située au pied du Burj Khalifa, la tour dans les nuages, vous vous trouvez au cœur même de la démesure de Dubaï. Sur le concept des grandes fontaines de Las Vegas, la ville a souhaité avoir ses propres jeux d’eau une fois la nuit tombée pour éblouir les touristes. Et le résultat est garanti sans équivoque. Toutes les vingt minutes à partir de 18h00, les jets d’eau entament leur magnifique ballet en rythme avec la musique. Pendant trois minutes, vous voilà hypnotisé par ces enchainements avec comme toile de fond le Burj Khalifa resplendissant dans la nuit. Tout autour du lac, la foule se presse pour admirer ce spectacle unique en son genre ici. Depuis les balcons de certains restaurants ou magasins du Dubaï Mall, les gens sont là aussi. Apple a choisi le meilleur emplacement qu’il doit exister ici avec la vue la plus complète sur ce jeu d’eau et lumière. Pour profiter de l’attraction, prenez une heure de votre temps. La première fois, mettez-vous en face du Burj Khalifa. La deuxième, mangez sur la terrasse de Five Guys. La troisième, restez au début du pont. Vous aurez ainsi la chance de voir trois spectacles différents sous trois angles intéressant. Oui, car il n’y a pas qu’une seule chorégraphie, mais bien trois distinctes avec des musiques orientales ou occidentales. Entre chacune, rentrez au frais dans le Mall pour ne pas dépérir dans la chaleur suffocante du soir.

Pour éviter cette chaleur constante et élevée, Dubaï a pensé à tout pour ne pas avoir besoin de sortir à l’extérieur. Ou pour y rester le moins longtemps possible. Tout ici est climatisé. Vraiment tout. Les bus, les métros, les magasins, les immenses couloirs (de plusieurs kilomètres parfois) pour relier les métros aux Malls et même les arrêts de bus. Ces derniers sont cachés derrière de la publicité, mais une fois la porte ouverte, la fraicheur vous redonne quelques forces. Vous pouvez y attendre patiemment votre bus qui lui aussi sera bien frais. Attention, ici à Dubaï, il faut une carte spéciale pour se déplacer, et vous devez badger en montant et en descendant (bus, métro, tram). Une habitude à prendre mais qui semble très respectée ici, comme pour la plupart des choses. Si la ville est plus que propre, il y a certaines règles dans les transports en commun assez intéressante. Ici, les bus sont séparés, avec à l’avant une zone réservée uniquement pour les femmes. Dans les métros, cette séparation existe aussi avec des compartiments qui leurs sont alloués, en plus d’un compartiment dit « Gold » pour les personnes n’aimant pas être avec la foule de tous les jours. Il fallait au minimum ça, dans un Dubaï où l’argent est visible partout. Le métro n’est pas une exception. Ce dernier, à la pointe de la technologie, est un métro automatique qui vous fera traverser dans les airs toute la ville. Une expérience unique pour découvrir rapidement la ville sous un autre jour. Difficile de quitter son regard des vitres quand il y a tant de chose à voir à l’extérieur.

L’un des lieux surement les plus intéressant à parcourir, après le Burj Khalifa et ses environs, reste très certainement ce qui est appelé ici le nouveau Dubaï. Il se trouve à une quinzaine de kilomètres de là, juste à côté de la Palme, cette ile artificielle qui regroupe parmi les villas et immeubles les plus chers de la côte. Au bout de cette Palme se trouve Atlantis, un complexe géant qui domine tout le paysage. A l’intérieur, comme dans la plupart des endroits à Dubaï, se retrouve hôtels, magasins, restaurants, activités en tout genre, et ici aussi, l’un des plus grands aquariums au monde. Son architecture démesurée vaut le coup d’œil. Mais c’est vraiment le nouveau Dubaï, un peu plus loin, avec sa marina et son interminable skyline de haut building qui impressionne au plus haut point. Surement les kilomètres avec le plus de gratte-ciels au monde. Depuis la mer, en faisant un tour de bateau, il est impossible de ne pas être impressionné par cette prouesse humaine. Dans les canaux de la marina, vous voilà à naviguer lentement vers le Golfe, d’où le panorama sur la ville s’offre alors. Le nombre de bateaux amarrés ici et là est hallucinant. Sur la route, vous pourrez même voir des bateaux « garés » devant les maisons, comme chez nous nous garons des voitures ou des scooters. De nuit, tout ce béton s’illumine de mille feux pour éblouir l’horizon comme jamais vous n’en verrez ailleurs. Une vue mémorable.

Une autre partie intéressante de la ville demeure son ancien cœur historique. Là, vous y trouverez la plupart des musées de la ville et le fort Al Fahidi. La visite du fort est assez rapide en surface, le bâtiment n’étant pas très grand. Mais son sous-sol a été aménagé pour devenir l’un des principaux musées où vous pourrez en apprendre plus sur l’histoire de la région, la construction et l’expansion de Dubaï en moins de 40 ans, mais aussi la vie dans le désert. Une excursion assez intéressante, surtout si vous vous attardez dans les rues alentour pour y découvrir plusieurs souks traditionnels. Souk aux épices, souk à l’or, souk aux vêtements. De parfaits endroits pour mettre vos talents de marchandage à l’épreuve. Le quartier est intéressant à ce niveau-là, mais aussi pour son canal adjacent qu’il est possible de traverser avec de petites embarcations pour rejoindre l’autre côté de la ville. Un moyen rapide et économique pour ne pas devoir marcher pendant plusieurs kilomètres pour trouver un pont sous la chaleur ambiante.

La chaleur. Parlons-en. La météo à Dubaï est quelque chose d’impressionnant. Rien ne nous prépare à de telles températures. Nous sommes seulement début juin, et pendant 4 jours, le thermomètre a oscillé entre 35 et 43°. Et 35° seulement une fois la nuit tombée. C’est assez déroutant, surtout lorsque toute la ville est surclimatisée. Attention au choc thermique qu’il peut y avoir si vous restez trop longtemps dehors et que vous rentrez d’un coup dans un Mall. Il fait si chaud, qu’en moins de quelques minutes, votre corps tout entier dégouline de sueur. Respirer peut même devenir un problème par moment tant les bouffées de chaleur peuvent vous couper dans votre élan. Et lorsque le vent se lève, tout bascule. L’environnement devient impossible à vivre. Car c’est un vent chaud et puissant qui souffle alors sur vous, une horreur. Et à ce moment-là, n’espérez plus pouvoir admirer au loin tous les gratte-ciels de Dubaï. Ceux-ci disparaissent comme par magie dans un nuage de poussière impressionnant. Vouloir visiter le Burj Khalifa pour avoir une vue sur tout le Golfe relève de l’exploit dans ces conditions météo.

L’exploit demeure aussi d’être à Dubaï en plein mois du Ramadan. A cette période de l’année, tout est complétement différent. Il y a tout d’abord l’interdiction totale de boire, manger et fumer en public pendant toute la journée (plus celle de mâcher du chewing-gum dans le métro) pour respecter ce temps spécial. Dans toute la ville, des petits panneaux ont été ajoutés pour vous rappeler que tout contrevenant s’expose à des sanctions financières. Dans les Malls, il sera impossible d’aller dans la plupart des restaurants pour manger à midi. Il faudra vous rendre dans une partie spéciale, coupée du public et réservée aux non musulmans pour pouvoir manger et boire. Il est possible pourtant d’acheter de la nourriture partout, mais pas de la consommer en public. Et pour aller au bout des choses, les vitrines des pâtisseries et autres restaurants sont toutes drapées pour que l’on ne puisse pas voir la nourriture à l’intérieur. Ici la religion a une place importante. La ville compte pas moins de 550 Mosquées, avec pour objectif d’en avoir une tous les 500 mètres pour que les fidèles puissent prier facilement. Les autres religions sont aussi représentées dans la ville qui compte plusieurs Eglises et Temples.

Dubaï est aussi un lieu où il est plutôt facile de faire des rencontres intéressantes avec des personnes venant d’horizons bien différents. Un singapourien en transit pour Londres avec qui Kiki fera une partie des trajets du Big Bus. Un couple âgé de Nouvelle-Zélande dans un arrêt d’autobus en transit aussi avant d’aller sur Londres. Deux américains admirant le spectacle d’eau en bas du Burj Khalifa qui réalisent un road trip en voiture jusqu’en Europe. Un australien en transit qui voyant Kiki prendre une photo devant une Mosquée a commencé à lui expliquer l’inspiration architecturale avant de lui faire visiter l’une des Mosquées dont l’intérieur était exceptionnellement décoré. La ville est un couloir multiculturel où toutes les nationalités se rencontrent, se partagent et s’échangent. Il est facile d’entendre à nouveau des gens parler Français. Il est même facile de lire parfois du Français dans certains magasins originaires de notre pays. Tout est possible ici à celui qui recherche quelque chose en particulier. Se reposer n’est pas une option dans cette ville qui ne semble jamais dormir.

L’extravagance est partout. Partout où vous regarderez d’abord. Dans la rue, toutes les voitures s’y côtoient, mais surtout des voitures que vous ne verrez nulle part ailleurs. Comme vous ne verrez pas ailleurs une police équipée de Ferrari par exemple. Les maisons ensuite. Car oui, il y a bien des maisons dans Dubaï même, mais rien n’est proportionné quand il s’agit de cette ville. En longeant le littoral, vous ne pourrez voir que des somptueuses villas appartenant toutes à la famille royale. Toutes plus grandes les unes que les autres. A la tombée de la nuit, toutes s’illuminent pour vous faire rêver au palace dans Aladin. Si l’on passe le fait que la plupart des gens ici utilisent les taxis pour ramener leurs courses de chez Carrefour, l’une des choses les plus invraisemblables est surement cette petite voiturette pouvant accueillir quatre personnes et qui se balade dans les étages du Dubaï Mall, pour éviter aux riches de devoir marcher dans cet immense labyrinthe. Partout où se porte votre regard, tout parait disproportionné et irréel. Tout parait en construction sans jamais être vraiment terminé. Tout parait en ébullition tout en étant vide.

Dubaï est un rêve. Un rêve d’hommes sans limite. Un rêve mégalomane. Un rêve impossible. Décrire cette ville est impossible. Il y a tant à dire, tant à voir, tant à expérimenter qu’il faut simplement y être pour le croire. Rien n’est comparable à Dubaï, et tout lui ressemble. Dubaï n’a rien créé, juste emprunté des idées pour en faire des idées encore plus démesurées. La folie d’un rêve devenu réalité qui achèvera son paroxysme en 2020 pour l’Exposition Universelle. 

0

post a comment