Si l’Italie avait été notre test, la Grèce a été le pays du changement. Celui du voyage. Celui qui nous pousse à changer notre route au gré de nos découvertes ou de nos rencontres ou de nos échanges. Il n’y a pas un seul itinéraire tout tracé, mais des millions de possibilités de voir le Monde. Et nous avons eu cette chance de détourner notre chemin à plusieurs reprises pour découvrir la somptueuse Delphes et ses ruines d’un temps lointain ; pour admirer les magnifiques monastères des Météores ; pour gravir Thessalonique et contempler son panorama gigantesque depuis ses anciennes murailles. La Grèce est un joyau comme nul autre que nous avons pris grand plaisir à traverser avec nos vélos. Toujours des paysages changeant. Toujours des paysages plus beaux les uns que les autres. Jamais à court de merveilles à mettre devant nos yeux grands ouverts. Jamais à nous laisser le ventre vide grâce à cette cuisine si riche et délicieuse. Nous aurions voulu traverser tant d’autres lieux dans ce pays, mais nos vélos n’étaient pas équipés en mode pédalo pour se rendre sur toutes ces îles magnifiques que recèle le pays. Ô antique et mystique Grèce, nous te laissons derrière nous avec une envie de finir plus tard notre périple en tes terres.
Les habitants : Des personnes très serviable et prêtes à vous aider dans la plupart des cas (oui il y a toujours des exceptions, mais elles ne font pas la norme). Certaines personnes s’arrêtaient parfois nous demander si nous avions besoin d’aide quand nous prenions nos pauses au milieu des routes. C’est bon de savoir que l’on pouvait compter sur les gens comme ça. Aucun problème à signaler avec les Grecs qui étaient bien souriants.
La langue : Un des points les plus positifs si l’on peut dire. Ici, tout le monde comprend l’Anglais ou le parle, ainsi qu’une autre langue parfois (et c’était même le Français régulièrement). Les Grecs savent qu’ils sont les seuls à parler leur langue, et pour faire face au tourisme, l’Anglais s’est imposé comme une obligation pour s’entendre. Plutôt simple pour nous au final !
La nourriture : Riche, très riche, très très riche. En calories entendons-nous bien entendu. Nous avons adoré la cuisine grecque, sa préparation des viandes, ses pitas, ses gâteaux, ses yaourts au miel. Mais qu’est-ce que cela peut se ressentir niveau kilos par la suite. Heureusement, nous roulions. Mais en vacances, attention à ne pas faire trop d’excès, cela risque de vous rester sur le maillot.
L’hébergement : Nous n’avons connu la Grèce qu’au travers de ses hôtels et B&B. Une seule fois nous avons pu camper en dessous de Delphes. En même temps, compliquer de camper sauvagement davantage quand il est formellement interdit de le faire dans l’ensemble du pays. Néanmoins, on trouve facilement des logements à coût raisonnable. Un conseil, ne réservez rien, présentez-vous après 17h00, et vous aurez régulièrement des prix inférieurs à ceux pratiqués sur Internet.
Les routes : On nous avait dit que les Grecs conduisaient mal. On sera agréablement surpris en n’ayant aucun problème avec leur conduite. Elle est même exemplaire avec nous autre vélo. Toujours à mettre de la distance pour nous doubler. Régulièrement à nous klaxonner pour nous encourager. Les routes sont dans un état plus ou moins bon, ce qui aide à rouler tout en regardant le paysage.
Du 24 mars au 4 avril 2017
Nulle part, il y a quelque chose : Oui, en Grèce, en plein milieu de nulle part, il y aura toujours un élément improbable que vous pourrez trouver planter là sans aucune raison. Un téléphone public sur une route déserte sans aucune habitation à des kilomètres à la ronde. Un stade de foot où personne ne semble jamais jouer dessus. Et des petites Eglises, vraiment petite, pour une seule personne, qui sont plus des autels pour prier qu’un véritable lieu de culte. On ne vous parle pas des stations-services désertes qui vous font penser à Walking Dead.
Un code de la route à tiroirs : Si il y a bien une chose que nous ne comprendrons pas, c’est bien le fait qu’ici, personne ne semble vouloir porter un casque sur les deux-roues. Qu’importe la vitesse, ou la cylindrée, ce dernier sera toujours absent. Fait-il trop chaud ? Ont-ils peur d’être décoiffé ? Heureusement, certains le gardent bien visés sur leur tête. Mais à se demander quel est le taux de mortalité sur les routes pour les motards, puisque personne ne semble se soucier de ce « détail ».
Une route bordée d’autels : Cela choque les premiers kilomètres, puis on s’y habitue très rapidement. Partout vous trouverez des petits autels commémoratifs sur le bord des routes. Des petits. Des grands. Toutes les tailles et les formes y passeront, même si le « petit château » semble dominer. A l’intérieur, des cierges, des images et parfois quelques denrées. Ces chapelles sont en mémoire d’un accident de la route, pour un mort ou pour en avoir réchappé. A la vue du nombre que nous avons croisé, le taux d’accident est astronomique en Grèce.
Des horaires décalés : Pour manger, ne vous attendez pas à trouver du monde à table à midi ou à 20h00. Vous en trouverez bien, mais la plupart du temps à boire un coup. Si vous voulez être « local », venez plus manger vers 14h/15h ou 22h/23, là, vous serez servis et il y aura toujours du monde. On est vite découvert comme « étranger » avec nos horaires de repas très inhabituels pour eux.
Tous bilingues : A la différence de la plupart des Français qui n’apprennent que leur langue, ici, on pousse les jeunes Grecs à apprendre une deuxième langue (l’Anglais souvent) pour pouvoir s’ouvrir au monde qui vient visiter leur pays. Nous avons beaucoup à apprendre de ce genre de pays en termes d’éducation des langues, tout comme le font les pays du Nord de l’Europe.
L’errance sur les routes : Non un point culturel à proprement parlé, mais assez important pour le noter. Le nombre d’animaux abandonné et qui vagabonde dans les rues et sur les routes de la Grèce est très haut. Parfois, ils viendront vers vous sans agressivité, attendant juste un petit geste de votre part, pour de la nourriture. Partager marche aussi avec nos amis les bêtes.
Un feu avant un feu : Chose assez spéciale, ici, pour prévenir d’un feu tricolore, il y a un autre feu juste avant. On ne comprend pas trop son utilité, surtout quand le feu principal est très visible juste devant. Mais mis à part dire aux automobilistes de ralentir, on n’a pas trouvé autre chose. Nous, cycliste, on a cette chance de se prendre tous les feux rouges, cela permet d’admirer le paysage.
Total : 730,02€ (365,10€ par personne)
20 mars 2020
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