Au croisement de la route de la soie, l’Ouzbékistan est un pays de passage obligatoire pour les cyclistes de tous horizons. Qu’ils viennent de l’Est ou de l’Ouest, c’est dans les hostels de ses principales villes que nous les rencontrerons, que nous sympathiserons, que nous rêverons ensemble. En son cœur, nous y découvrons surtout un patrimoine culturel extrêmement riche et varié qui nous éblouira chaque jour. Une architecture splendide et hors norme. Entre la place forte de Khiva et le Registan de Samarkand, notre cœur balance. L’Ouzbékistan n’est pas le pays le plus simple pour y rouler. Entre la chaleur imposante, le vent asséchant et l’état déplorable de l’asphalte, y rouler n’est pas vraiment l’une des priorités. Y faire des rencontres est sûrement le point le plus important pour avancer dans l’aventure avant d’entamer de nouvelles épreuves. L’Ouzbékistan sera au final pour nous un lieu de repos où nous prenons enfin la mesure du voyage, dans toute sa grandeur.
Les habitants : En règle générale, les Ouzbeks sont des gens souriant prêt à vous aider malgré la barrière de la langue. Ils s’efforceront de se faire comprendre et de toujours vous rendre « heureux » pour que le voyage se passe du mieux possible. D’un autre côté, ils traitent les touristes comme des machines à dollars ce qui est très embêtant à la longue.
La langue : Les locaux parlent principalement l’Ouzbek et le Russe. Il sera « facile » de discuter avec eux en Turc aussi car la langue s’en rapproche et qu’ils regardent énormément de série turque à la télé. L’Anglais ne sera parlé que par de rares personnes, et parfois vous pourrez être surpris par des locaux parlant Français.
La nourriture : La cuisine ouzbek n’est pas très variée. Sur la route, vous trouverez principalement des chachlik (brochette de viande) ou des comcas (sorte de samossa avec de la viande à l’intérieur). Par contre en ville, il vous faudra obligatoirement tester au plov, leur plat traditionnel de riz, légumes et viande.
L’hébergement : Il est très facile en Ouzbékistan de trouver des petits hostels plein de charme dans chaque grande ville pour des prix raisonnables. En dehors des villes, il est possible de camper sans grande difficulté puisqu’il s’agit généralement de désert. Mais vous y trouverez quelques amis volants aiment tout particulièrement vous piquer à la nuit tombée.
Les routes : Si il y a bien quelques bonnes routes, la majeure partie est dans un état déplorable. Tant et si bien que pour les cyclistes il est préférable de rouler sur le bas-côté en terre et gravier, plutôt que sur l’asphalte complètement défoncé. A moins bien sûr que vous aimiez les fortes vibrations et les grands trous pour votre vélo.
Du 20 juin au 4 juillet 2017
Une marque pour tous : La diversité se semble pas être au programme dans le pays. Une seule marque de voiture se partage tout le marché automobile avec différents modèles. Partout où vous regardez, vous ne pourrez apercevoir que le petit sigle Chevrolet sur tous les véhicules qui vous entoure.
L’eau miraculeuse : Dans un pays où les températures peuvent atteindre des sommets, les restrictions d’eau ne semblent pas s’appliquer. Tout le monde jette devant sa porte de l’eau à toute heure de la journée pour éviter de créer de la poussière.
Les topchans : Dans la plupart des restaurants ou des maisons, vous retrouverez cette large table en hauteur avec des coussins tout autour pour vous asseoir en tailleur ou vous allonger afin de manger ou vous reposer. Un véritable bonheur.
Des paradis derrière la porte : Les plus grandes découvertes se font le plus souvent de l’autre côté des grands portails des maisons. Nous y découvrons la plupart du temps d’immenses patios aménagés, avec des arbres, où il fait bon s’arrêter pendant la pause du midi
La culture du touriste : L’un des points noirs du pays est sa façon de traiter les touristes. Ce dernier étant considéré automatiquement comme riche et devant payer le double ou le triple du prix normal pour tout. Aucun prix n’étant affiché, il est presque automatique de négocier de moitié tous les prix qui nous sont annoncés.
Officiel ou officieux : Pour se déplacer en Ouzbékistan, vous aurez un choix immense. Entre les Damas (minibus), les taxis officiels et les faux taxis, il y a un nombre impressionnant de conducteurs sur les routes prêts à vous convoyer. Il suffit de tendre la main pour qu’une voiture, que vous n’auriez jamais soupçonnée prendre des passagers, s’arrête pour voir si votre destination est sur son trajet.
Marché noir ou banque : De l’avis de toutes les instances officielles, les touristes doivent retirer des sums directement à la banque. Mais dirigez-vous dans les bazars, et vous obtiendrez un taux multiplié par deux pour vos dollars (8250) ou vos euros (8900). Dans les hostels, on vous proposera toujours de les changer (8000) si vous le souhaitez. La monnaie locale est totalement dévaluée ce qui ne permet pas de vraiment connaitre le prix de la vie courante. Certains utilisant le taux officiel pour vendre, et d’autres l’officieux.
Libre comme l’air : Ici, les parents ne s’inquiètent pas le moins du monde. Les enfants sont laissés seuls dans les rues à s’amuser entre eux, à jouer au football, à se baigner dans les canaux. Il y a une certaine liberté que nous ne connaissons plus chez nous.
Le sauna roulant : Pas besoin de payer bien cher pour avoir le droit à un sauna express. Il vous suffit de prendre les anciens trains ouzbeks. Des trains roulant au pas, vous permettant de profiter du paysage désertique autour de lui, tout autant que du soleil tapant fortement et qui, sans climatisation ou véritables fenêtres, crée une chaleur étouffante.
Les fissures du quotidien : La plupart des voitures auront en commun une chose, leur pare-brise contenant de belles fissures. L’état des routes doit être le plus grand responsable de leur état. Mais aucun conducteur n’ira le changer tant qu’il ne partira pas en morceau.
Check in, check out : Sur la route, vous rencontrerez un bon nombre de contrôles de police. Ceux-ci vous arrêteront aussi bien pour vérifier vos passeports, vos enregistrements, que pour parfois demander un bakchich pour des raisons inconnues.
Total : 576,80€ (288,40€ par personne)
20 mars 2020
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.