Il y a ce que nous pouvions penser connaitre de la Turquie, et il y a maintenant une version totalement différente. Un pays au grand cœur qui a su nous offrir tant de merveilles, tant de rencontres, tant d’aventures en un peu plus d’un mois. Le référendum était sur toutes les lèvres ici pendant notre séjour, mais nous l’avons vite oublié pour nous concentrer plutôt sur tous ces lieux remarquables et anciens qui composent le pays. Bergama, Ephesus, Pamukkale, Göreme, et tant d’autres villes si riches en vestiges des temps anciens. Notre regard ne peut que se perdre devant la beauté et l’ingéniosité de l’homme à ces époques révolues. Que cela soit les immenses théâtres à flanc de falaise où 10 000 personnes pouvaient ovationner une pièce ; que cela soit les tunnels sans fin des villes souterraines où plus de 5 000 personnes pouvaient vivre ; ou que cela soit les formes si uniques créées par la Terre… tout n’était que spectacle sans fin pour nous ici. Et que dire de la nourriture, si délicieuse, si variée, si abondante, qui a su nous offrir de véritables festins culinaires. La Turquie a aussi été pour nous l’heure de nos premières rencontres avec d’autres cyclotouristes, l’heure de faire un bout de chemin avec eux et vivre une autre histoire. Nous ne pouvons qu’être reconnaissant envers toutes les personnes que nous avons rencontré sur le chemin, qui nous ont accueilli ou aidé ou encore raconté leur histoire. Quelle sensation extraordinaire que de pouvoir partager autant et entendre la culture turque comme il nous a été permis de le faire.
Les habitants : L’un des peuples les plus accueillant qu’il puisse exister. La notion d’hospitalité est importante pour eux, et les Turcs feront tout pour que votre séjour se passe dans les meilleures conditions. Si vous avez besoin d’aide, vous trouverez toujours quelqu’un pour vous aider dans la rue, pour vous amener jusqu’à l’endroit voulu, ou encore pour discuter avec vous. Ici, tout commence par un thé pour vous souhaiter la bienvenue et entamer la conversation.
La langue : La majorité des Turcs ne parlent que leur langue, comme nous le Français uniquement. Mais vous trouverez toujours quelques personnes ayant des notions d’Anglais pour pouvoir se comprendre. Et même sans ça, avec les Turcs, il y a toujours un moyen de discuter ensemble même sans parler la même langue.
La nourriture : Une cuisine si variée et si délicieuse, qu’il en est difficile de dire non quand on vous ressert une deuxième fois. Il n’y a pas d’heure ici pour manger. Quand vous avez faim, qu’il soit 7h ou 00h, vous trouverez toujours un restaurant ouvert pour vous servir quelque chose, et vous trouverez toujours des Turcs en train de manger aussi. Alors pourquoi se priver de tout ce que la cuisine turque peut nous offrir. Surtout au niveau des desserts où il y a une telle variété qu’il en devient difficile de choisir. Une mention spéciale pour le Künefe, à tester sans modération avec sa petite glace !
L’hébergement : La majeure partie du temps, nous avons été accueillis par des hôtes plus géniaux les uns que les autres. Chacun nous ouvrant en grand leurs portes et nous considérant comme de la famille. C’est un sentiment extraordinaire. Pour le reste, vous pouvez camper sans problème, et si la pluie arrive, vous trouverez toujours une petite pension à prix très abordable dans n’importe quelle ville. Parfois, il n’y aura pas de signe visible de pension, alors demandez directement à quelqu’un dans la rue. Une note toute spéciale quand même à l’aménagement des hôtels ou pensions que nous avons eu. Entre les radiateurs en haut des murs ou les douches / wc turc combinés, nous avons adoré leur sens pratique.
Les routes : En règle générale, pour les cyclistes, il y a une bande d’arrêt d’urgence assez large pour rouler à deux de front. De quoi se protéger du trafic. Trafic qui est immonde en ville (voire dangereux), mais peu dense en dehors. Dans certaines villes, vous trouverez aussi quelques pistes cyclables bien aménagées qui vous permettront de rouler sans problème. Pour l’état des routes, nous dirons que cela est variable du simple au pire.
Du 5 avril au 8 mai 2017
L’hospitalité : C’est une véritable tradition à la turque. L’hospitalité est poussée à son plus haut niveau ici. Quand vous êtes invité chez un Turc, vous avez un statut assez spécial pour eux. Ils sont d’une gentillesse, d’un grand cœur, d’une bonté sans limite. Ils vous accueilleront avec le sourire et l’envie de vous faire découvrir leur pays, leur culture, leur tradition, leur cuisine. Des rencontres qui vous marquent à vie tant elles sont mémorables.
Les routes du jour et de la nuit : En Turquie, les routes peuvent être catégorisées en trois niveaux. Les grands axes routiers qui sont dans un état impeccable. Les routes secondaires et en ville qui sont bien vieilles, avec de nombreux trous. Et les autres routes, souvent en terre ou en pavé. Il sera difficile de savoir à l’avance sur quels types de route vous allez vous engager et c’est une surprise à chaque kilomètre.
Entre jeunes et anciens : Par rapport à ce que nos médias peuvent véhiculer, ici en Turquie il y a un véritable gouffre entre la nouvelle et l’ancienne génération. Les traditions et la religion sont beaucoup moins suivis par les jeunes qui semblent vouloir s’émanciper de cette rigueur. On ne croisera pas souvent de femmes avec le voile, et les mosquées sont fréquentées principalement par les anciens.
La religion avant tout : Si il y a bien quelques choses d’omniprésent en Turquie, c’est bien la religion. On le comprend très vite en voyant le nombre de Mosquée qui peuvent exister dans chaque ville. Si en France on peut voir une Eglise par ville, ici, on ne peut pas compter le nombre de lieux de culte tant il y en a. Grande, belle, colorée. Vous en verrez toujours une en portant votre regard dans une ville. La religion est d’Etat ici. Nous avons appris qu’il y avait plus de 10MM de budget alloué à la religion, contre 3 seulement pour l’éducation. Les priorités ne sont pas les mêmes.
Les petits déjeuner : La cuisine est quelque chose d’exceptionnel ici. Gargantuesque serait aussi juste. A n’importe quel moment de la journée, les Turcs mangent ou boivent du café. Mais le plus copieux reste pour nous le petit-déjeuner. Nous n’avons pas connu de tel repas ailleurs pour l’instant, même dans nos précédents voyages respectifs. Il y a de tout et la table est remplie de mets tous plus délicieux les uns que les autres. Un pur bonheur que de commencer ainsi la journée
Le klaxon dans la main : Voilà une des choses qui nous aura surement le plus agacée. Le klaxon. Celui des bus en premier lieu, mais les autres conducteurs ne sont pas loin eux aussi. Les Turcs ne savent pas conduire sans klaxonner tout le temps. On ne sait pas pourquoi, parfois sans raison vu qu’il n’y a personne sur la route, mais ils aiment ce jouet bruyant sur leur voiture.
Le vélo, ce transport mal aimé : Si nous n’avons pas rencontré de problèmes majeurs sur la route, il faut dire qu’il y a quand même un gouffre énorme sur la vision du vélo ici. Si sur les grands axes, nous ne rencontrons pas de problèmes, en ville, c’est tout autre. Aucun respect pour les cyclistes. Nous sommes invisibles pour les conducteurs qui semblent se dire que notre place n’est pas ici. Il faudra être vigilant à chaque instant quand vous êtes dans les villes de peur d’avoir un minibus qui s’arrête devant vous ou une voiture qui déboule de la droite sans vous laisser passer.
Le bus est omniprésent : Que cela soit pour voyager entre les villes ou à l’intérieur même des villes, le bus est LE moyen de transport privilégié en Turquie. Quand on voit la qualité des bus, on se dit qu’il y a eu un énorme investissement pour que ce transport soit à la hauteur. Et son coût est dérisoire. A préférer au train, qui lui est bien moins rapide sur les longues distances.
Le royaume des chats : Si les chats devaient avoir une Terre Promise, cela serait sûrement en Turquie. Vous en verrez partout, tout le temps. Ils sont nourris et choyé par les locaux qui en prendront soin la plupart du temps. Dans certaines villes, des abris ont pu leurs être construit. Amis des chats, vous en prendrez pour vos câlins !
Le petit bonhomme vert : Anecdotique en soit, mais assez rigolo. Ici, pour indiquer aux piétons que le feu va bientôt passer vert pour les voitures, ils font courir leur petit bonhomme avant qu’il ne devienne rouge. Et pour bien préparer les voitures sur la piste de course, le feu passe du rouge au orange puis au vert, pour qu’en gros, quand il passe orange tout le monde puisse démarrer en trombe. Et si vous ne démarrez pas au orange, vous pouvez être sûr que quelqu’un vous klaxonnera derrière.
Le touriste, cet étranger riche : Si il y a bien une chose que nous avons très vite compris, c’est que tout doit se négocier au niveau des prix. La plupart du temps, vous ne verrez aucun prix nulle part, et c’est un peu à la tête du client que celui-ci se fixe. Un döner coute entre 5 et 7LT, un grand verre de jus de fruits 6LT, une glace turque 4 à 5TL. Si on vous en demande plus, il y a un problème.
Un sentiment de sécurité : Être cyclotouriste peut parfois se faire poser la question de comment visiter des lieux touristiques et garer en sécurité son vélo. Ici en Turquie, nous pouvions laisser nos vélos et affaires n’importe où, sans même les attacher, et nous retrouvions tout à la fin de notre visite ou repas. Il y a un respect et un sentiment de sécurité vraiment important ici qui est vraiment bon.
Les douches de l’extrême : Comment ne pas parler des salles de bain. Sûrement ce qui nous a fait le plus rigoler à chaque fois que nous découvrions un nouvel hébergement. Déjà, la douche était toujours à côté des toilettes, sans protection pour éviter les jets d’eau dans toute la pièce. Vous avez une raclette pour pouvoir nettoyer à la fin. Et le must du must, c’est d’avoir des toilettes à la turque avec le pommeau de douche au-dessus, le combo ultime !
Total : 1 565,77€ (782,89€ par personne)
20 mars 2020
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